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sans jamais me retourner,
démembrés par les siens
naviguant entre ces mondes de demains,
J'écris avec mon sang
des histoires diaphanes
tes ossements
ce Niger
Nous voilà au règne de Saturne changé en siècle d'or.
Nous voilà au règne de Saturne changé en siècle d'or.
Nous voilà arrivés
nos corps-fleuves
corps-Amazone, corps-Congo, corps-Sébou,
aujourd'hui sur cette terre de plomb,
Reliques du passé,
nous voilà
corps-Comoé, corps-Ogooué, corps-Saloum
Nos coprs-liquides,
corps Sanaga, coprs-Nyong,
ces corps
nos corps
Après avoir parcouru, le Noun et le Nil, Le Gange et l'Atlantique,
corps-betsiboka
corps-Casamance,
nos noms, cendrés
ce Niger
relique du passé, sur cette terre de plomb,
nous voilà
naufragés des eaux et des sables,
On récupère notre souffle,
on récupère
C'est sur ce bout de territoire
on récupère
mouvement
Nous les damnés,
en perpétuel
notre vaisseau
interlude de chants
Nos masques de sachets amarrés.
portons nos capes de bouteilles, agglutinées
Nous voilà arrivés,
et d'harmoniques
naufragés des eaux et des sables,
refroidis par ces nuits désertes
interlude de chants
Saturna et son SpaceShip,
celle qui
mirage de sécheresse
Mon corps-barque, corps-bois,
est maintenant un vaisseau en perpétuel mouvement
ce sahara
le Styx,
vagues de vent
contre ces vagues de sable,
décharnés
c'est à contre courant que l'on marche maintenant
un chemin que l'on peut emprunter
nous sommes une flotte de damnés
c'est par Saturne que nous sommes maintenant guidés,
d'abord portée par le vent, puis les courants
nous avons le sang voyageur
et ocre
vert
mais rouge
mes mots-ruines
mots-vestiges
mots-reliques
mots-reliques
j'ai navigué
restent en suspens
ma carcasse trouva en eux l'espoir de naviguer
de bleu, blanc-rouge,
mots-vestiges
scindées par le Styx
bloqué sur ces rives
le Mont analogue
l'Atlantide
perdu de tous, ces espaces sont perdu de tous
les cendres du passé
chavirés
rouge
rouge-gorge
COULEUR ROUGE-SANG
ce mot-flèche, abonde sur cette eau
corps-quillage, ce mot-canon,
Diluée dans des litres d'eau salée
je suis,
mon eau transite par leur mort, la leur,
transitent de la vie à la mort
en chaire-mot-de-passe
mes eaux
Je chante depuis tes eaux
Mes os portent ces âmes, amères,
Mon crime est porté par mon immobilité,
un sans-barque
je suis parti à la nage
une montagne sacrée;
sous ma tête
sous mes pieds
un monde pour certains inventé;
côtoie ces membranes de navires,
mais sachez qu'il ne reste d'humain que mes os,
constellation calcaire qui,
j'écris le silence,
c'est en coquillage que je réapparais,
sous ces maillages de sables, tapissés,
j'ai navigué sur le Styx,
je n'ai pas le sang bleu,
nos mots constellentles lumières taries,
les eaux ont maintenant séchées
le fleuve et les rives forment un désert,
nous emmena sur notre Terre mélancolique
En levant la tête,
on l'apperçu
Ce lien, entre la Terre et les rivages célestes.
elle observe ces paysages dévastés par les eaux,
Le lien est intergalactique,
Perchée sur ces montagnes sacrées,
relique du passé, sur cette terre de plomb,
nous voilà arrivés,
nous voilà arrivés,
relique du passé, sur cette terre de plomb,
ce Niger
Nous voilà arrivés au règne de Saturne changé en siècle d'or.
qu'agit la transformation du plomb en or
des déchets en diamants,
Nos corps-Chari, Corps-Tana
JOSÈFA
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